L’ amélioration des conditions de travail des aidants par le prisme de la conciliation des temps sociaux : vecteur d’un meilleur climat organisationnel et de la rétention des employés

Auteurs-es

  • Mélanie Gagnon Université du Québec à Rimouski
  • Catherine Beaudry Université du Québec à Rimouski
  • Jenny Boies Université du Québec à Rimouski

DOI :

https://doi.org/10.1522/radm.no1.915

Mots-clés :

conciliation travail-famille-soins, conditions de travail, proches aidants, rétention de la main-d’oeuvre, temps sociaux

Résumé

Cet article rend compte d’une recherche menée auprès d’un vaste échantillon de 1910 employeurs québécois par l’entremise d’une enquête électronique. Les résultats permettent de dégager les perceptions des employeurs à l’égard de la main-d’oeuvre proche aidante, ainsi que les mesures et les pratiques que ces employeurs déploient afin de s’ajuster aux besoins de leurs salariés et d’aider ces derniers à articuler leurs responsabilités de soins avec celles du travail, ces deux sphères étant des vases communicants. Les résultats évoquent les principales contraintes organisationnelles soulevées par les employeurs et qui constituent un frein à la mise en place de pratiques de conciliation travail-vie personnelle. Ceux ayant embauché des proches aidants au cours des cinq dernières années ont remarqué des effets bénéfiques pour les aidants ayant eu recours à des pratiques de conciliation : amélioration du moral, de la loyauté et de l’engagement organisationnel. Parallèlement, des effets négatifs sont observés, à savoir la surcharge de travail pour l’employé et la réduction salariale. Au final, les effets positifs perçus par les employeurs sont plus souvent évoqués que les effets négatifs. Quant aux effets organisationnels positifs découlant des mesures de conciliation offertes aux proches aidants, ceux-ci sont reliés à l’amélioration du climat organisationnel et à la réduction du taux de roulement et des coûts liés à l’absentéisme, effets positifs plus souvent évoqués que les conséquences négatives perçues que sont la surcharge de travail pour le supérieur immédiat et les collègues ainsi que l’impact financier lié aux pratiques de conciliation.

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Publié-e

2018-12-01