Démarketing de la consommation d’électricité résidentielle avec les croyances relatives à la législation comme modérateur : une étude de cas sur la bande de Gaza, en Palestine
DOI :
https://doi.org/10.1522/revueot.v30n3.1379Résumé
La demande croissante d’électricité pose des défis dans certaines régions du monde. Ce constat est particulièrement vrai dans la bande de Gaza (BdG) en Palestine, où la pénurie d’électricité est exacerbée par la forte croissance démographique et par le siège israélien de 10 ans ayant empêché la modernisation de la seule centrale électrique du territoire. Actuellement, la réduction de la consommation d’électricité est la seule solution réaliste pour pallier cette pénurie. Considérant que les ménages représentent une part importante de la consommation d’électricité, cet article examine dans quelle mesure leurs intentions de consommation peuvent être réduites en utilisant des stratégies de démarketing, donc de dissuasion. En outre, l’article teste l’efficacité de la réglementation à influencer les intentions de déconsommation résidentielle. Une étude empirique a été menée à l’aide d’une enquête en face à face pour collecter des données primaires afin de tester les hypothèses. Les résultats du questionnaire, distribué à 384 résidents sélectionnés au hasard dans la BdG, révèlent une relation positive significative entre les variables indépendantes (produit, prix, lieu et promotion) et la variable dépendante (intentions de déconsommation). De plus, la réglementation amplifie la relation entre les intentions de déconsommation et toutes les variables de la combinaison démarketing (mix demarketing)2, à l’exception du produit. Ces résultats sont plus élevés pour les femmes et les jeunes consommateurs, les personnes mariées, les ménages dont le chef de famille est une femme ainsi que les
personnes à faible niveau d’instruction et de revenu.