Appel à contribution, numéro 8, 2024
Les transformations organisationnelles : un progrès ?
La nature même d’une organisation met en lumière la nécessité du changement, voire l’obligation d’une lecture avisée des enjeux sociétaux et organisationnels afin de croître et de performer face à ses concurrents. Ainsi, rares sont les organisations qui visent, à moyen ou long terme, un état de statisme ou de conservatisme. Bien au contraire, il semble acquis dans la société du travail que le progrès passe par notre capacité à s’adapter et se transformer. Quoique d’apparence séduisante, les transformations amènent une certaine dose d’incertitude. Évidemment, comme toute rétrospective nous révèle des épisodes de succès et d’échec, nous pouvons nous interroger sur la réussite ou la pertinence de certaines transformations. Car les défis sont nombreux : pensons simplement aux changements provoqués par la pandémie sur l’implantation du télétravail ; aux transformations numériques qui révolutionnent les pratiques organisationnelles ; aux transformations des règles du travail qui viennent bouleverser les pratiques traditionnelles. Prenons l’exemple de la transformation numérique (TN). De plus en plus présente dans le monde du travail, la TN vise la productivité et la rentabilité des organisations à l’aide des technologies de l’information et des communications. Inévitablement, des enjeux éthiques sont soulevés. Les diverses transformations organisationnelles, notamment la TN, nous amènent donc à réfléchir à plusieurs questions en termes de réglementation pour encadrer ces transformations, ainsi qu’en ce qui concerne la formation afin d’accompagner les gestionnaires et les membres du personnel durant ces transitions, et toutes autres questions portant sur la gouvernance des organisations en période de changement.
Source de progrès, recul sociétal ou organisationnel, les transformations polarisent les positions en fonction des parties prenantes afférentes à chaque situation. Il est vrai que la communauté scientifique et celle des affaires peuvent être favorables à l’idée du progrès, puisque la nature humaine le veut ainsi. Mais l’esprit critique reprend inéluctablement sa place et ouvre la porte au questionnement. Que penser de ces transformations qui influencent les organisations, les gestionnaires et bien entendu les membres du personnel qui se veulent bénéficiaires du changement, et parfois qui le subissent. Source de progrès ou recul avoué, voilà la réflexion proposée afin de comprendre l’état des choses. La recherche de cette quête de progrès par l’action de la transformation vise à donner des réponses, mais également un sens. Cette logique du progrès nous place sur un continuum « transitionnel » itératif.
Ce numéro de la revue Ad Machina s’intéressera aux effets positifs des diverses transformations organisationnelles ainsi qu’aux défis qu’entraineront ces changements. Puisque la société est en perpétuel mouvement, il sera intéressant de discuter de l’impact des différentes transformations sur les organisations et sur le progrès de la société du travail.
Au nom du comité éditorial,
Olivier Gagnon, Université du Québec à Chicoutimi
Guy Arcand, Université du Québec à Trois-Rivières
Émilie Giguère, Université Laval
Calendrier :
- Décembre 2023: appel à contribution
- 1er février 2024: date limite pour l’envoi des propositions (environ 1000 mots)
- 15 février 2024: retour aux auteurs sur les propositions soumises
- 1er mai 2024: date limite pour l’envoi des articles complets par les auteurs
- 15 juin 2024: retour des évaluations aux auteurs
- 1er octobre 2024: date limite pour l’envoi des articles révisés par les auteurs
- Novembre 2024: validation des épreuves finales par les auteurs
- Décembre 2024: mise en ligne du numéro
Les propositions d’articles* doivent être soumises à l’attention des deux personnes suivantes :
Eric Jean, directeur de la revue : eric.jean@uqac.ca
Andrée-Ann Deschênes, rédactrice : Andree-Ann.Deschenes@uqtr.ca
* Les articles acceptés pour publication seront publiés dans la rubrique « Articles de recherche » (études empiriques) ou « Perspectives théoriques » (modèles, positionnement théorique, prospectives et autres réflexions de nature académique). Veuillez spécifier la rubrique dans votre proposition, de même que l’ensemble des auteurs, leur titre et leur affiliation universitaire ou professionnelle.
