Des associations de solidarité en quête d’un sens éthique en France aujourd’hui : dans quelle perspective?
DOI :
https://doi.org/10.1522/revueot.v27n3.940Mots-clés :
Éthique, associations de solidarité, FranceRésumé
Paul Ricoeur définit l’éthique comme la vie bonne, avec et pour les autres dans des institutions justes. Les conflits qui naissent de l’application des normes à des situations concrètes peuvent nécessiter de recourir à la
visée éthique : une sagesse pratique est requise, liée au jugement moral en situation. La conviction est alors plus décisive que la règle elle-même. Cette perspective permet d’interroger l’éthique dans le champ des associations de solidarité, où les activités de soins, d’accompagnement social et de care sont asymétriques, et ce, en raison de la dépendance des personnes accueillies ou accompagnées. Mais l’appel à la sagesse pratique et le recours à l’éthique — la considération pour l’autre, la bientraitance comme principe supérieur — ne peuvent occulter les choix de l’organisation : il ne faut pas rabattre la responsabilité institutionnelle uniquement sur l’éthique. La question de l’éthique rejoint celle du rôle politique des associations sur les plans individuel et collectif.