La ruralité contemporaine face aux changements climatiques : étude de l’adaptation sur les littoraux touristiques d’une petite ville québécoise
DOI :
https://doi.org/10.1522/revueot.v29n1.1133Mots-clés :
Changements climatiques, agriculture, Rivière-du-Loup, tourisme, région ruraleRésumé
En études urbaines ou régionales, les petites et moyennes villes (PMV) forment une catégorie difficile à classer. En périphérie, ces territoires hybrides comprennent des signes de l’urbain, mais aussi certaines fonctions associées à la ruralité (p. ex., agriculture et conservation). Le tourisme y est souvent désigné comme une solution au recul agricole et à la désindustrialisation. Pourtant, en situation littorale, le secteur touristique des PMV dépend d’un environnement fragile, soumis à divers événements naturels amplifiés par les changements climatiques. Au Québec, les littoraux de l’estuaire du Saint-Laurent font face à plusieurs pressions liées aux transformations du climat : accélération de l’érosion côtière, diminution du pied de glace, incertitudes autour des tempêtes, submersion, etc. C’est notamment le cas à Rivière-du-Loup, petite ville du Bas- Saint-Laurent. À l’aide de la théorie de la production de l’espace (Lefebvre, 1974/2000), nous essayons de mettre en lumière les principaux enjeux pour l’adaptation du territoire touristique louperivois. Nous nous basons sur certains résultats préliminaires d’une recherche-action en mode living lab que nous avons menée de 2016 à 2019.