Pour créer des collaborations fructueuses au sein des écosystèmes d’innovation, se rencontrer ne suffit pas
DOI :
https://doi.org/10.1522/revueot.v28n3.1082Mots-clés :
Initiative, écosystème, création d'entreprise, croissance d'entreprise, interactions sociales, sociologie des réseaux, faisabilité sociologique, étude de cas, écosystème montréalais de startups dans le secteur numérique, l’Esplanade, espace collaboratif montréalaisRésumé
Les initiatives visant à développer un écosystème favorable à la création et à la croissance des entreprises et/ou de l’innovation reposent sur l’idée de réunir une diversité d’acteurs. Les interactions sociales, ouvertes et diversifiées, deviennent alors du soutien et des moteurs de l’innovation. Déterminantes du succès des écosystèmes, elles sont pensées comme « faciles » tant à faire exister qu’à multiplier. Dans le présent article, nous revenons sur quelques constats de base de la sociologie des réseaux, puis utilisons le concept d’homophilie pour examiner la faisabilité sociologique de cette multiplication et de cette diversification des relations. L’analyse s’appuie sur l’étude de deux cas exemplaires. D’une part, l’écosystème montréalais de startups dans le secteur numérique, où l’absence d’homophilie explique la relative rareté des collaborations et, d’autre part, l’Esplanade, un accélérateur et espace collaboratif montréalais dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation sociale, où la ressemblance des acteurs explique les nombreuses collaborations observées.