Faire le point sur les compétences du 21e siècle

2020-10-07
Faire le point sur les compétences du 21e siècle Appel à contribution pour un numéro spécial sur les compétences du 21e siècle Comité de rédacteurs invités

Patrick Giroux, Professeur, Laboratoire de formation et de recherche sur la littératie numérique,

Université du Québec à Chicoutimi

Viktor Freiman, Professeur, Réseau CompeTI.CA,

Université de Moncton

Cadrage de la thématique

Vingt ans… Cela fait déjà 20 ans que nous sommes entrés au 21e siècle, une période « marquées par l’émergence d’un mouvement mondial appelant à créer un nouveau modèle de l’apprentissage » (Scott, 2017 :1). Vingt ans… Et pourtant l’expression « compétences du 21e siècle » (C21) résonne encore dans la recherche, dans les réflexions sur les curriculums en éducation et dans la pratique comme une nouveauté à définir et une théorie à mettre en application. Récemment, Milton (2015) proposait, par exemple, un cadre de réflexion pour inspirer les écoles et autres lieux d’apprentissage canadiens en regard des C21 et le Ministère de l’éducation ontarien (2016) présentait un document devant guider éducateurs, administrateurs et chercheurs dans les discussions sur « la meilleure orientation à donner à la politique provinciale pour aider les élèves à acquérir les compétences du 21e siècle nécessaires à leur réussite » (p.3). La même année, le ministère de l’Éducation et du développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick proposait un cadre pour une école orientée vers le futur dans lequel on vise à accroitre la capacité des élèves de générer des contenus numériques qui favorisent la réflexion ainsi qu’une diffusion responsable et éthique de ces contenus. Tout cela devra être fait en misant sur la pensée critique, créative et novatrice (MEDPE, 2016 : 23). Encore plus récemment, le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (2019) rendait disponible son cadre de référence de la compétence numérique « qui regroupe les dimensions jugées indispensables pour apprendre et évoluer au 21e siècle » (p.3).

Les C21 sont autant d’exigences qui apparaissent dans le domaine de l’éducation comme dans celui de l’emploi (Ouellet & Hart, 2013). C’est ainsi que l’on tente de « s’adapter à l’avènement de l’ère du savoir et de l’ère numérique » (C21 Canada, 2012). Mais où en sont rendus les chercheur(e)s en éducation, les gestionnaires et les milieux de pratique? C’est à cette question que les chercheurs du Réseau CompeTI.CA (Compétences en TIC en Atlantique) associé à l’Université de Moncton, du Laboratoire de formation et de recherche sur la littératie numérique de l’UQAC et leurs partenaires et collaborateurs tenteront de répondre dans ce numéro spécial. Les C21 agiront donc comme lieu de rencontre de ces acteurs de la recherche et de l’Éducation du Nouveau-Brunswick et du Québec.

Les contributions à ce numéro spécial seront organisées autour de deux axes : l’un théorique et l’autre pratique.

Sur le plan théorique d’abord, les contributions à cet axe visent à structurer les C21, les rendre opérationnelles, ou mieux les articuler les unes par rapport aux autres, mais aussi par rapport à d’autres concepts comme la littératie ou la citoyenneté à l’ère du numérique ou à d’autres cadres comme celui des compétences transversales au Québec. Les contributions à cet axe facilitent la réflexion et la discussion dans le but de mieux les définir.

Sur le plan pratique, qui sera notre deuxième axe de réflexion, les contributions proviennent autant de la recherche que des milieux pratiques de l’éducation. Au cœur de ces contributions, on peut trouver l’une ou plusieurs des C21 mentionnée dans pratiquement tous les référentiels (soit la collaboration, la communication, les compétences TIC ou les habiletés sociales, culturelle et citoyenne) ou dans une majorité de référentiels (comme, par exemple, la créativité, la pensée critique, la résolution de problèmes ou la capacité de développer des produits de qualité) (Voogt & Pareja Roblin, 2012; Ouellet & Hart, 2013). Il peut s’agir autant de projets de recherche que de projets de développement ou d’innovations dans les milieux éducatifs ou de formation. En examinant des recherches, des innovations et des pratiques exemplaires provenant de contextes variés et en lien avec une ou des compétences du 21e siècle, nous voulons faire ressortir des caractéristiques des environnements nouveaux d’enseignement et d’apprentissage (tels que, par exemple, les labos de fabrication numérique ou les plateformes numériques collaboratives) qui peuvent favoriser le développement des C21, documenter les défis de leur implantation et contribuer à la meilleure compréhension du processus de développement de ces compétences. 

Présentation du journal

Le journal choisi est la Revue hybride en éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi -- http://revues.uqac.ca/index.php/rhe/.

Ce journal émergeant publie en ligne, est indexé dans un nombre grandissant de bases de données bibliographiques et applique une licence « Creative Commons » à ses articles. Il a pour objectif de « valoriser la recherche en éducation et la collaboration entre les chercheurs universitaires et les partenaires des milieux scolaires ».

Type d’articles acceptés

Milieu de recherche - Articles scientifiques :  6000 mots (références exclues), arbitrage à l’aveugle par deux chercheurs:

Nous accepterons dans cette catégorie des articles scientifiques « classiques ». Cependant, chaque article soumis dans cette catégorie devra être accompagné d’un texte à caractère vulgarisateur d’environ deux pages s’adressant directement aux praticiens et professionnels de l’éducation. Voici un exemple d’article scientifique (http://revues.uqac.ca/index.php/rhe/article/view/503/834) et son texte de vulgarisation (http://revues.uqac.ca/index.php/rhe/article/view/503/835). Les articles soumis dans cette catégorie présenteront des données de recherche originales ou une réflexion théorique visant à faire avancer le champ.

Milieu scolaire - Article professionnel : 3000 à 5000 mots (références exclues), arbitrage par les  rédacteurs invités et un membre du comité scientifique de la revue :

Nous accepterons ensuite des articles professionnels écrits par (ou en collaboration avec) des acteurs des milieux scolaires (enseignants, directions, conseillers pédagogiques, etc.). Les articles de cette catégorie peuvent témoigner de projets éducatifs novateurs, décrire une pratique, une expérience, une innovation, ou une situation de transfert de connaissance ou présenter toute autre initiative pédagogique favorisant le développement des pratiques.

Place à la relève scientifique – Article par un étudiant gradué ou pour lequel un étudiant gradué est le leader : 3000 à 5000 mots (références exclues), le premier auteur doit être un étudiant gradué, arbitrage à l’aveugle par un étudiant gradué et un chercheur :

Il s’agit là d’une rubrique donnant un espace aux étudiants de cycles supérieurs pour présenter leur projet de recherche (en cours ou terminé), ainsi que différentes actions novatrices ou réflexions contribuant à leur démarche de formation scientifique.

Calendrier suggéré
  • Les auteurs intéressés à contribuer devront soumettre un résumé de la contribution proposée de 200 mots (titre inclu) avant le vendredi 06 novembre 2020 en la soumettant par courriel aux deux rédacteurs invités (pgiroux@uqac.ca et freiman@umoncton.ca). Ils devront alors précisé dans quel axe ils se situent et quels types d’articles ils désirent soumettre.
  • Le comité de rédacteur réagira aux résumés avant le 20 novembre 2020.
  • Les auteurs auront ensuite jusqu’au 25 janvier 2020 pour soumettre leur article au format MS Word ou PDF. Les articles doivent être écrits à même le canevas de rédaction de la revue (http://revues.uqac.ca/index.php/rhe/about/submissions).
  • Les articles seront ensuite soumis au comité scientifique de la Revue Hybride en Éducation qui vérifiera le respect de l’appel initial à contribution, puis évaluer conformément à la politique de la Revue Hybride en Éducation (RHÉ).
    • Les auteurs seront avisés du résultat de l’évaluation dans un délai de 60 jours.
    • Les auteurs auront ensuite 30 jours pour effectuer des corrections si cela s’avère nécessaire.
  • La révision linguistique et la mise en page finale seront réalisées par l’équipe de la RHÉ.
  • Date de publication envisagée: printemps 2021.