Appel à contribution : Ad machina, numéro 2, 2018

2018-03-22

La quatrième révolution industrielle et l’humain au travail

L’accélération des changements dans l’environnement des organisations conduit inéluctablement les dirigeants à remettre en question leurs pratiques et à adopter des stratégies probantes pour obtenir la performance escomptée. Cette capacité à identifier les enjeux et les solutions qui en découlent permet aux entreprises de s’ajuster face à un marché caractérisé par un fort niveau de complexité. Cette aptitude leur permet non seulement de survivre, mais d’évoluer dans un environnement turbulent. En ce sens, la gestion du changement organisationnel s’inscrit comme un atout indissociable des entreprises à succès et elle se caractérise notamment par l’apport de nouvelles compétences individuelles et collectives. Toutefois, l’avènement de ces nouvelles réalités organisationnelles peut dans certains cas provoquer des soubresauts tant au niveau de la planification que de l’absorption des changements par les salariés.

Les entreprises doivent ainsi être à l’affût de leur environnement afin de tirer profit des opportunités présentes tout en ayant conscience des enjeux et défis reliés à ces mutations industrielles. En effet, même si les changements induits dans le système interne représentent une occasion de faire preuve d’innovation et de créativité afin de s’arrimer aux modifications de l’environnement externe, ils peuvent rapidement devenir lourds à porter pour les salariés en raison de la dégradation possible de leur contexte de travail. C’est ainsi que la probité à la source des changements peut faire place à des mesures d’adaptation contraignant les salariés à s’investir davantage ou à subir plus de pression à l’intérieur même du système. Force est donc de constater que la quatrième révolution industrielle qui s’opère implique une transformation dans le rôle et les attentes exprimées aux travailleurs[1]. De nouveaux paradigmes se développent et peuvent insuffler à la fois des retombées positives, mais également, selon les contextes, une détérioration des conditions de travail dans leur sens le plus large.

Dans ce contexte, les paramètres évolutifs sont multiples en fonction de changements législatifs, économiques, sociaux, culturels ou associés aux activités de production. L’efficacité des gestionnaires contemporains se caractérise par leur capacité à reconnaître et relever les différents défis afin de s’adapter aux contraintes environnementales internes et externes, mais également par leurs aptitudes à développer une sensibilité aux besoins de la main-d’œuvre. Il suffit de porter attention à certains enjeux reliés à la gestion de la diversité, à l’évolution démographique ou aux nouvelles formes d’organisation du travail pour constater d’une part les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises, mais également les répercussions directes comme indirectes sur une main-d’œuvre sollicitée continuellement pour l’augmentation de leur apport en termes d’engagement et de participation. Alors, création de milieux de travail centrés sur l’humain ou essoufflement des travailleurs? Ce questionnement appelle la communauté scientifique à s’intéresser aux phénomènes de mutations industrielles et leurs conséquences pour l’humain au travail. Ces changements peuvent être appréhendés d’une manière multidimensionnelle afin d’augmenter les connaissances sur ces enjeux, mais également de les positionner dans leur perspective et leur complexité.

Cet appel à contribution se veut une opportunité de participer non seulement à la compréhension de ces défis organisationnels portant sur l’impact des mutations industrielles sur l’humain au travail, mais également l’apport de pistes de réflexions et de discussions qui permettront de repousser les limites des connaissances sur ce sujet porteur de préoccupations et d’espoir pour nos organisations et notre société.

Calendrier :

  • 15 mai 2018: date limite pour l’envoi des propositions d’articles par courriel (environ 1000 mots)
  • 1er juin 2018: retour aux auteurs sur les propositions soumises
  • 1er septembre 2018 : date limite pour l’envoi des articles complets sur le site internet de la revue (entre 5000 à 7000 mots)
  • 1er octobre 2018 : retour des évaluations aux auteurs
  • 1er novembre 2018 : date limite pour l’envoi des articles révisés
  • Décembre 2018 : publication des articles en ligne

Les propositions d’articles doivent être soumises aux deux adresses suivantes :

Stéphanie Maillet : stephanie.maillet@umoncton.ca

Eric Jean : eric.jean@uqac.ca

Les articles complets devront être soumis sur le site internet de la revue :

Soumission d'article

 

Pour le comité éditorial :

Eric Jean, directeur de la revue, Université du Québec à Chicoutimi

Stéphanie Maillet, rédactrice, Université de Moncton

Olivier Gagnon, rédacteur, Université du Québec à Chicoutimi

 

[1] Word Economic Forum. (2018). Fourth Industrial revolution :&bnsp;Workforce and Employment. Récupéré à https://toplink.weforum.org/knowledge/insight/a1Gb0000001RIhBEAW/explore/summary